lundi 3 mars 2014

Réponses des candidats aux municipales de Betton au questionnaire de la FCPE

A l'approche des élections municipales les parents de la FCPE de Betton ont lancé une initiative ayant pour but d'interpeller les candidats de Betton sur des sujets concernant l'école et l'enfance. Le but de cette démarche étant de center le débat sur les préoccupations des parents mais en aucune façon de prendre position pour l'un ou l'autre candidat.

Les questions ont été élaborées par les parents de la FCPE.
Les questions ont été présentées aux candidats par des membres de l’association afin de leur présenter les modalités de l'exercice.
Les candidats ont pu y répondre par écrit.

Tous les candidats ont accepté de bon gré de jouer à ce jeu démocratique et nous les en remercions.


Voici la liste des candidats triée par ordre d'arrivée des réponses:

Fariba Alifarhani n'est finalement pas candidate à l’élection municipale. Nous maintenons néanmoins sa réponse pour éclairer le débat.

Rythmes Scolaires 

Quel est votre diagnostique (positif ou négatif) de l'organisation actuelle des rythmes scolaires à Betton ? 

Joël Meyer: Aujourdhui, les personnes les mieux placées pour faire un diagnostic de cette organisation sont les enseignants, les familles, les enfants.
Ainsi, une évaluation du système mis en place actuellement sera engagée dès la fin de cette année scolaire en concertation étroite avec tous les acteurs concernés.
Le but de cet audit sera de permettre un meilleur fonctionnement dès la rentrée de septembre 2014 et d’aplanir les difficultés que certains pourraient rencontrer aujourd’hui. 

Michel Gautier: La réforme des rythmes scolaires s’est mise en place à Betton dans une très large concertation, associant les représentants des parents d’élèves, les représentants des écoles et les associations sportives et culturelles. Cette vaste concertation a permis d’élaborer, dès la rentrée 2013, un projet ambitieux, équilibré et partagé. 

Fariba Alifarhani : D'après notre étude réalisée auprès des parents, des élèves et des professeurs depuis la rentrée scolaire, il est clair que de multiples mécontentements ont été – et sont –  exprimés.

Partick DeshayesLa mise en place des Nouveaux Rythmes Scolaires sur notre commune s’est faite selon le calendrier et les consignes officielles…

Aujourd’hui, le système en place démontre les limites qu’a engendré la rapidité dans laquelle il a fallu travailler pour être prêt pour la rentrée de septembre dernier. La concertation limitée qui s’est faite, demande à ce que le bilan de ces 1ers mois soit établi avec une commission élargie aux différents intervenants du monde scolaire et de l’environnement de l’Enfant.
Il apparaît selon diverses sources que la journée d’école devenue irrégulière soit source de déstabilisation des enfants dans leurs repères, ce qui engendrerait une fatigue, au même type que la concentration engendrée par un nouvel univers au cours des TAP. Ils ont nécessité de rester concentré au cours de ces activités qui ne sont pas de la récréation, mais une autre forme d’enseignement en respect des règles établies, de vie avec les autres… Les Enfants parfois se dégoûtent d’une activité « imposée », et ils n’ont pas le temps d’apprécier une activité qu’ils doivent passer à une autre. On arrive à une phase de découverte superficielle, avec un temps trop court pour créer un engouement et qui plus est, les Enfants ont alors moins de temps pour eux-mêmes pour développer leur imaginaire et se construire « personnellement ».

Quels aménagements concrets imaginez-vous pour la rentrée 2014? 

Michel Gautier: Le comité d’élaboration s’est transformé, à la rentrée 2013, en comité de suivi. Il s’est réuni à plusieurs reprises, l’évaluation permanente du dispositif se poursuit, la concertation doit permettre une amélioration constante de cette vaste réforme.


Fariba Alifarhani : Ne pas livrer les élèves à eux-mêmes dans la cours à ne rien faire d'autre que de faire passer le temps 

Partick DeshayesDes aménagements pourraient s’envisager à la rentrée 2014, en donnant une régularité quotidienne et en donnant la possibilité aux Enfants de pratiquer l’activité proposée ou d’aller à l'étude surveillée… afin de s’adapter à leurs besoins et capacités. Mais en tout premier lieu, il nous apparaît nécessaire d’ouvrir une commission élargie d’analyse, et de propositions pour cette future rentrée.


En particulier aux vues des difficultés rencontrées en maternelle. 

Michel Gautier: La concertation qui se poursuivra permettra, notamment pour les enfants de maternelle, de trouver le meilleur équilibre entre horaires et temps d’activités, repos et animation dans le respect du rythme de nos enfants.
Fariba Alifarhani:Les difficultés principales sont la fatigue, et le nombre trop important de personnels différents qui perturbent la confiance et la stabilité des enfants. Il est donc important de réduire et réguler cela pour le bien-être des enfants de maternelle.

Partick DeshayesLe problème des Maternelles est un problème de planification à l’identique des Primaires, sachant que les jeunes Enfants disposent d’un temps de concentration plus court, et donc des séquences plus courtes d’activités qui doivent se renouveler beaucoup plus rapidement… De même, ils ont besoin d’avoir un temps de sieste respecté, et d’éviter des activités trop stimulantes en fin de journée.

Envisagez-vous de maintenir la gratuité des temps périscolaires durant la durée du mandat tout en assurant la qualité des activités? 

Michel Gautier: La municipalité a fait le choix de la gratuité des activités périscolaires, afin que tous les enfants puissent avoir accès à des activités variées d’ouverture sur les arts, le sport et la culture. Cette gratuité sera maintenue.


Fariba Alifarhani:Si ces activités apportent un plus pour l'équilibre et le bien-être des enfants, et dans la limite du raisonnable et des priorités, oui.

Partick DeshayesPour la couverture financière de ces activités, il est difficile de répondre au maintien ou à l’abandon de la gratuité. 

Comment financerez-vous cette réforme?  

Michel Gautier:La réforme est financée grâce à une gestion rigoureuse des finances communales. Des arbitrages permettant ce financement ont été rendus.

Fariba Alifarhani:Nous envisageons d'autres ressources que les impôts pour financer nos dépenses


Partick Deshayes: Les engagements initiaux de participation de l’Etat devrait permettre de maintenir cette gratuité. Mais aujourd’hui nous savons qu’il va falloir faire plus avec moins pour les années à venir. Des solutions nouvelles de financement seront alors à prévoir, voire peut-être une participation des familles selon le quotient familial…

Équipement

Quel est votre position en terme de prix et de qualité de la cantine scolaire. 

Joël Meyer:La cantine scolaire semble faire consensus quant à sa qualité. Nous savons que le prix pratiqué pour la tranche supérieure est lun des plus élevé de Rennes Métropole, mais il nous est impossible daffirmer aujourdhui quil pourra être modifié sans une étude approfondie de lorganisation actuelle des services rendus, ce qui pourrait déboucher sur des économies de fonctionnement.


Michel Gautier: La municipalité a fait le choix de maintenir la restauration scolaire en régie. Ce choix politique permet de contrôler la qualité des approvisionnements, de proposer des repas équilibrés (recours aux conseils d’une diététicienne). Le travail mené pour l’introduction de produits issus de l’agriculture biologique, l’approvisionnement en circuits courts se poursuivra, afin de maintenir la qualité de la restauration scolaire.
Fariba Alifarhani: Des repas équilibrés, et les meilleurs rapports qualité-prix, tout en consommant des produits issus de producteurs locaux.

Partick DeshayesPour la cantine scolaire, la fourniture se fait à partir de la cuisine centrale, de la même manière selon les établissements desservis. La qualité et les quantités sont à l’identique que ce soit pour un Enfant de 3 ans que pour un adulte ou un Senior. Il y a peut-être à revoir cela et à avoir des quantités différentes qui permettraient de faire varier le coût des repas. Aujourd’hui un effort a été fait sur la qualité sur laquelle on ne peut « rogner ».


Envisagez-vous de nouveaux aménagements/rénovations des infrastructures utilisés par les élèves. 


Joël Meyer: Écoles de la Haye-Renaud et des Mézières, ainsi que le collège, ont connus des améliorations au cours de ces dernières années. De même pour la salle de sport de la Haye-Renaud
En ce qui concerne l’école des Omblais peut-être plus vieillissante, une étude pourra être envisagée

Michel Gautier:L’école des Omblais sera rénovée, afin d’offrir à nos enfants de bonnes conditions de travail. Cette rénovation sera menée dans la concertation avec les usagers. La réflexion portera, notamment, sur le confort de travail, les économies d’énergie, la rationalisation des espaces.
Fariba Alifarhani: Nos concertations ultérieures avec les acteurs concernés et la répartition du budget actuel nous permettront de mesurer l'urgence de la réalisation de nos projets d'aménagement actuels et futurs concernant les infrastructures scolaires.

Quelles est votre politique en terme d'investissement sur le domaine des nouvelles technologies (Tableaux Interactifs, matériel informatique)?  

Joël Meyer: Si lintégration du numérique est incontournable, cest aux équipes enseignantes d'étudier les besoins selon le projet de chaque établissement.

Puis, dans le respect de la loi, la municipalité étudiera la faisabilité de certains investissements. En effet, ces derniers entraînent également des frais de maintenance importants pour que le parc machines reste utilisable

Michel Gautier:Le développement des technologies innovantes a été une priorité de ce mandat. Ce sont en tout 67 ordinateurs et 9 tableaux interactifs qui équipent les écoles publiques de Betton. Cette politique se poursuivra, par le déploiement de nouveaux équipements et l’élargissement des possibilités nombreuses qu’offrent les technologies de l’information et de la communication.
Fariba Alifarhani:Les équipements de hautes technologies sont indispensables pour familiariser les élèves dès leur plus jeune âge avec leur nouvelle ère du numérique, et l'école est l'un des premiers environnements où les enfants peuvent et doivent bénéficier de l'égalité des chances, ainsi que de la justice et de la solidarité sociales.
Partick Deshayes:Les nouvelles technologies sont un point important pour cette génération qui naît avec celles-ci. Il faut qu’un maximum soit fait pour offrir les meilleures techniques et supports. L’investissement en ce domaine ne passe peut-être plus par un achat mais par une location qui permet de se maintenir à la pointe avec un minimum d’investissements pour nos collectivités.


Généralités

Quel est votre politique en terme de carte scolaire, envisagez-vous des évolutions?

Michel Gautier:La carte scolaire permet un équilibre entre les 3 sites scolaires publiques. Cette carte a été révisée en 2011 afin de tenir compte des évolutions de la population entre les quartiers. Ainsi, chaque groupe scolaire s’est vu conforter dans ses effectifs. 

Fariba Alifarhani: Nous n'envisageons pas d'évolution à court ou moyen terme. 


Partick Deshayes:Pour la carte scolaire, nous avons la chance d’avoir une commune équipée pour accueillir les Enfants jusqu’en 3ème, au dela, nous sommes dans la Métropole rennaise qui permet à nos Enfants d’offrir un grand nombre de possibilités et de filières pour les préparer à la vie active.


Avez-vous des propositions pour améliorer la sécurité et la circulation aux abord des écoles? 

Joël Meyer: Ces deux premiers points relèvent de notre projet urbanistique global et en particulier de nos projets concernant les modes de déplacements dans la commune.
Nous tenons à ce que tout cela se fasse en concertation étroite avec la population, dont font partie les usagers des écoles.
En effet, sécurité et circulation ne doit doivent pas se limiter à la question des abords des écoles, mais bel et bien sur tout le territoire de la commune, sans oublier personnes âgées, handicapées

Michel Gautier: La sécurité et la circulation aux abords des écoles sont des thèmes de préoccupation importants. Certaines actions relèvent de l’action de la commune. Ainsi, les abords de l’école des Mézières seront transformés (zone 30, notamment). 
Fariba Alifarhani: A court terme et dans la mesure du possible, nous pourrions avoir des agents de sécurité, peut-être parmi des bénévoles d'associations, qui seraient formés pour prendre en charge la sécurité des enfants à la sortie et autour des écoles.


Partick Deshayes:La Sécurité aux abords des écoles est le problème de Tous. Il y a un respect mutuel à avoir. Avant la répression, il y a une éducation à faire et refaire pour éviter les quelques incivilités relevées. Des aménagements des abords de certains sites peuvent aussi s’envisager.

Quels initiatives envisagez-vous pour lutter contre les incivilités au sein des écoles? 



Joël Meyer: Ce point relève avant tout du projet d’établissement de chaque école. Cela dit, la municipalité pourra aider et appuyer les initiatives prises dans ce domaine.

Michel Gautier: La prévention est une politique importante menée au sein de la commune. La lutte contre les incivilités est l’affaire de tous, parents, enseignants et personnels de la commune. ce travail doit être mené en concertation avec tous les acteurs de l’école. Cela passera par la formation continue des intervenants et des interventions de professionnels de ce domaine au sein des TAP ou sur les temps périscolaires. Un règlement commun école – périscolaire sera prévu au niveau de chaque école.
Fariba Alifarhani: D'une part toujours veiller à ce que les enfants soient sous la surveillance d'un adulte, et  renforcer les rencontres et les ateliers d'éducation civique pour les écoliers, afin mieux vivre ensemble en société.

Partick Deshayes:Comme pour la question précédente, les incivilités en milieu scolaire sont l’affaire de tous. Une aide peut sans doute être apportée en partenariat avec la Police Municipale et la Gendarmerie dans un cadre éducatif auprès des Enfants, eux-mêmes…

Actualité

Quelle est votre position face aux rumeurs sur l'expérimentation «ABCD de l’égalité» visant à lutter contre les discriminations sexuelles 

Joël Meyer: Le temps des rumeurs et des actualités médiatiques ne correspond pas vraiment avec le temps de la réflexion nécessaire à la mise en place dune politique moderne, active et citoyenne dans une commune 

Michel Gautier:Il convient de laisser les rumeurs au statut de rumeurs.


Fariba Alifarhani: Je préfère ne pas formuler de commentaire concernant des rumeurs, surtout si nous n'avons pas les moyens de vérifier la véracité de celles-ci.

Partick Deshayes: Nous ne sommes pas adeptes de la prise en compte des rumeurs. Par contre, nous pensons qu’il y a a des domaines de l’Education qui sont dévolus au système scolaire et d’autres aux familles, ou tout du moins à une certaine intimité.

Questions magiques

Quels sont les trois principes qui fondent votre politique pour l'enfance? 

Joël MeyerLa concertation avec tous les acteurs concernés.Prise en compte de limportance de la place citoyenne à donner aux enfants (nous remettrons dailleurs en place un conseil municipal des jeunes dès la prochaine année scolaire) 



Michel Gautier:
  • L’affirmation des valeurs de laïcité
  • L’accès de tous à des services périscolaires et de restauration de qualité grâce à une politique tarifaire.
  • L’ouverture culturelle


Fariba Alifarhani: Le respect, l'amour et la confiance pour chaque enfant afin de lui permettre de s'épanouir au mieux dans la société.

Partick Deshayes:La politique pour l’Enfance doit se construire sur trois principes qui nous apparaissent fondamentaux:



  • Le Bien Être de l’Enfant,
  • Son épanouissement personnel naturel
  • Le Respect de Soi et des Autres…

Quelle est la première mesure que vous ferez pour les enfants dès avril? 

Joël Meyer: Prendre contact avec la municipalité de St Grégoire pour assurer aux enfants de Betton des créneaux horaires à la piscine.

Michel Gautier: Nous n’attendons pas avril pour agir pour l’avenir de nos enfants. Le bilan dressé de mandat et les propositions ambitieuses que nous faisons aux Bettonnais pour l’avenir le démontrent amplement.

Fariba Alifarhani: Nous avons le projet dès le mois d'avril de réunir tous les acteurs et responsables d'école pour une concertation où nous prendrons en compte les divers avis afin de satisfaire et de répondre à toutes les situations et demandes.

Partick Deshayes:Il est difficile de bousculer un système mis en place pour l’année scolaire, car il ne faut pas déstabiliser brutalement les Enfants. Nous sommes partisans de laisser l’année s’écouler à son terme selon les modalités actuelles, sauf un ou deux points de mise en place pour la sécurité aux abords des établissements, et l‘alternative des activités... Mais il nous faudra lancer très rapidement la commission énoncée précédemment pour préparer la rentrée 2014, dans la sérénité et forts de l’Etat des lieux qui pourra être fait sur 8 mois d’activités.